Se qualifier d'abord. Eviter l'Espagne ensuite. C'est la double problématique à laquelle sera confrontée l'équipe de France face à la Suède. Sur le papier, la première apparaît presque comme une formalité. Pour atteindre les quarts de finale d'une grande compétition internationale pour la première fois depuis 2006, les Bleus, invaincus depuis vingt-trois matches, devront éviter de replonger contre une formation qui n'a, elle, plus rien à espérer. Ou alors pas par plus d'un but d'écart. Depuis leur succès contre l'Ukraine (2-0), vendredi, Laurent Blanc a toutefois combattu l'idée d'une Suède déjà en vacances : «Elle ne viendra pas là pour faire de la figuration». Tout juste a-t-il reconnu qu'il était «plus difficile» de se préparer mentalement quand on est déjà éliminé.
«Mais ils joueront pour l'honneur, prévient Hugo Lloris. Quand une équipe n'a plus rien à jouer, c'est justement là qu'il faut s'en méfier». Dans sa causerie d'avant match, le sélectionneur devrait revenir sur l'invincibilité tricolore. Il y fait «souvent référence». Pour la «confiance». «Un peu» par superstition aussi. Il devrait également insister sur «l'importance de l'entame de match». Un thème récurrent depuis les trente premières minutes «médiocres» livrées contre l'Angleterre. «On sait ce qu'on a à faire», dit-il : jouer, sans arrière pensée. «On va regarder qui termine premier (l'Espagne) et deuxième (Italie) du groupe C, mais ce qu'on a à faire ne dépend pas de ces matches-là, a-t-il aussi répété. Ce qui m'intéresse, c'est de bien préparer l'équipe pour gagner».
Blanc préconise de ne pas attendre
Même en cas de victoire, les Bleus devront toutefois garder un oeil du côté de Donetsk où l'Angleterre affronte l'Ukraine. Une victoire des protégés de Roy Hodgson sur un score supérieur au leur pourrait leur coûter la première place et les envoyer directement contre l'Espagne. «On n'est pas dans le calcul», coupe Lloris, tandis que Blanc assure qu'il «ne se projette pas aussi loin que (nous)». L'important pour le sélectionneur, c'est de «ne pas attendre» comme la Suède avait pu le faire contre Chevtchenko et ses équipiers lors de son entrée en lice (1-2). «Elle avait trop attendu, et c'était trop tard, rappelle-t-il. Il n'y a rien de pire que de ne pas atteindre un objectif en ne jouant pas».