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Qui dit lan en France dit finale

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La France n'est pas un pays de grande lan sur CS:GO. En fait, depuis plus de cinq ans et la sortie officielle du jeu, seuls sept tournois internationaux d'envergure ont eu lieu dans l'Hexagone, tous répartis sous deux bannières : l'ESWC, en 2012, 2013, 2014 et 2016, et la DreamHack Tours, en 2015, 2016 et 2017. Certaines villes ont accueilli plus de compétitions que notre pays entier, comme Kiev avec 15 événements, Cologne avec 11 ou Bucarest avec 10.

Mais cette statistique peu engageante pour la France en cache une autre, qui donne de l'espoir pour la DreamHack Masters Marseille de cette semaine : les équipes francophones ne se sont jamais ratées chez elle. Devant leur public, elles ont toujours su répondre présentes pour atteindre au moins la finale à une exception près, la DreamHack Tours 2016, qui avait servi à disputer le Minor européen et où aucune formation française ne figurait (pour la petite histoire, les Danois de dignitas s'étaient imposés devant les joueurs de l'est d'HellRaisers).

A l'ESWC 2012, VeryGames (Ex6TenZ, NBK, SmithZz, RpK, kennyS) avait su justifier son statut d'équipe à prendre au sérieux en début de nouvelle ère pour Counter-Strike. Elle s'était hissée jusqu'à l'ultime match après avoir dominé sa poule puis sorti les Américains d'Area51 en demi-finale. Deux déceptions viendront émailler la fin du tournoi : évidemment, la défaite de VG face aux Ninjas in Pyjamas lors de la finale, mais aussi le déroulement de cette rencontre, qui aura lieu dans la zone joueurs et non pas sur la scène en raison d'un planning chamboulé par la durée de la finale féminine, restée dans les mémoires pour l'incroyable remontée qu'avait réalisé Ubinited.

Le spectacle sera bien meilleur l'année suivante : pour l'édition 2013 de l'ESWC, les équipes françaises vont faire un superbe cadeau aux spectateurs dominicaux en se hissant toutes les deux en finale, bien jouée sur la grande scène cette fois-ci. Encore une fois, VeryGames (Ex6TenZ, NBK, SmithZz, ScreaM, shox) est de la partie, opposée à Clan-Mystik (apEX, kioShiMa, HaRts, ioReK, KQLY), arrivée là à la surprise générale après avoir sorti les Ukrainiens d'Astana Dragons en demi-finale. Le rêve se prolongera un match de plus et CM réussira l'impensable en s'emparant du titre, 2-0. Et sur le podium, deux drapeaux français flottent aux deux premières places.

Il faut encore une fois attendre un an de plus et l'ESWC 2014 pour trouver une autre lan internationale de haute volée en France. Ce coup-là, c'est Team-LDLC (Happy, shox, SmithZz, kioShiMa, NBK), formée deux mois plus tôt, qui disputera la rencontre décisive suite à un parcours exemplaire et une seule carte laissée en route contre Virtus.pro, lors de la phase de groupes. Mais comme deux ans plus tôt, une équipe suédoise empêchera un triomphe total à domicile. fnatic était au-dessus du monde durant cet automne 2014 et s'emparera du titre après une finale à sens unique, 16-10 / 16-11.

L'équation est plus ou moins similaire six mois plus tard pour la première édition de la DreamHack Tours. Les cinq joueurs français ont changé de structure et portent désormais les couleurs d'EnVyUs, tandis que fnatic est toujours la meilleure équipe du monde. Les deux se rencontrent pour la finale tant attendue et malgré le soutien du public et la victoire sur la première carte, la formation jouant à domicile doit s'incliner deux maps à une, donnant à Thorin l'occasion de réaliser une superbe analogie avec une spécialité bien de chez nous.

L'ESWC 2015 s'étant délocalisé au Canada et la DH Tours 2016 étant consacré au Minor européen, il faudra attendre plus d'un an et l'ESWC 2016 pour que la France soit de nouveau au centre de l'attention. Même si la compétition a perdu de sa superbe et n'accueille plus le top mondial, elle regroupe tout de même 32 équipes du subtop dont de beaux morceaux. Loin d'être favorite, Team-LDLC (Ex6TenZ, ALEX, to1nou, xms, mistou) va perpétuer la tradition de réussite des équipes francophones chez elles en réussissant encore à atteindre la finale, sortant au passage Tricked et Space Soldiers. La fête sera toutefois gâchée par les Allemands d'ALTERNATE, qui iront soulever le trophée après avoir déjà éliminé Platinium (AmaNEk, devoduvek, hAdji, roombang, jarod), autre line-up française, en demi-finale.

Dernière compétition de taille ayant eu lieu en France avant Marseille, la DH Tours 2017 permettra de renouer avec la victoire puisque G2 Esports (shox, bodyy, NBK, apEX, kennyS), grande favorite, y signera le premier succès de son histoire avec ce cinq, venant à bout de mousesports en demi-finale puis d'HellRaisers en finale. kennyS pouvait aller se jeter dans les bras de ses supporters.

Au final, en sept grandes lans disputées en France, les équipes françaises étaient présentes six fois. Et six fois, elles ont atteint la finale, s'imposant à deux reprises (ESWC 2013 et DH Tours 2017). Si ce dernier ratio de victoire n'est pas très flatteur, le fait que les formations bleu-blanc-rouge soient si régulières lorsqu'elles jouent à domicile nous permet de rêver un peu en attendant dimanche prochain, même si elles sont loin d'afficher une forme rassurante ces derniers temps.

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