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EPICENTER Moscou : Pourquoi faut-il regarder ?
Une semaine entière de tournoi va bientôt commencer à Moscou, à l'occasion de l'EPICENTER. Oui c'est long (surtout avec deux jours de pause jeudi et vendredi), oui il faudra être patient pour connaître le nom du vainqueur, mais ce serait vraiment dommage de passer à côté de cette compétition. Déjà parce qu'il devrait y avoir de très belles batailles en jeu, avec 500 000 $ à se départager pour motiver les participants, mais aussi parce qu'en regardant autour des écrans, quelques belles prouesses techniques devraient être aperçues sur scène.
Mais arrêtons là le teasing, et allons un peu dans le détail : pourquoi faut-il regarder ce premier événement organisé par EPICENTER ?
Parce que la production devrait être hors-norme
On connaissait déjà la DreamHack, l'ESL et Starladder, on a ensuite découvert la MLG et l'Eleague, mais ce qui nous attend à Moscou devrait dépasser tout ça. Un nouveau venu sur la scène CS, EPICENTER, a en tout cas annoncé, dans une interview accordée à HLTV, du très lourd à venir au niveau production :
Il n'y a jamais vraiment eu de grand tournoi à Moscou, et nous voulons prouver que les Russes peuvent faire autre chose que spammer et insulter en match public. […] Notre scène va être radicalement différente de tous les autres événements Counter-Strike. C'est sûr. Et ce sera la même chose pour l'ouverture, la clotûre de la compétition et tout le reste. Je ne veux rien dévoiler, mais je vous encourage fortement à regarder la cérémonie d'ouverture samedi, quand les play-offs démarreront. |
Des dires plus ou moins confirmés par certaines personnes déjà présentes sur place comme Sadokist, qui commentera l'événement et qui a qualifié la scène "d'irréelle". Si l'arrivée de la télévision semble déchaîner les passions en ce moment, EPICENTER, après avoir fait ses armes sur DotA2, va essayer de prouver que les productions esportives n'ont rien à envier à celles de la boîte à images. Rendez-vous samedi, lorsque l'arbre final débutera, pour en prendre plein la vue.
La scène lors de l'événement DotA2 en mai dernier
Parce que G2 a droit à une seconde chance
Attendu à New York, G2 est rentré des Etats-Unis la queue entre les jambes et le regard bien bas. Passés totalement à côté de leur tournoi avec trois défaites en autant de matchs et une piteuse dernière place, les Francophones peuvent se relancer en Russie et prouver que leur excellent début d'été n'était pas qu'un oneshot.
La non-qualification pour les finales de l'ESL Pro League, qui repousse la prochaine sortie des hommes de shox dans plus d'un mois aux IEM Oakland, leur donne encore moins le droit à l'erreur. Dans un groupe compliqué, il faudra retrouver un jeu d'attaque bien plus tranchant qu'il y a deux semaines où la formation n'avait inscrit que neuf rounds du côté T en trois matchs. C'est en s'appuyant sur un jeu d'équipe solide, en plus de joueurs au top de leur forme, que G2 pourra performer. Tout le contraire de New York, en somme.
Si EnVyUs a finalement opté pour un changement en remplaçant DEVIL par Sixer, G2 reste pour l'instant soudé, malgré les nombreuses critiques qui s'échinent à rappeller que la forme générale de l'équipe repose en grande partie sur celle du duo shox - ScreaM. Dur de leur donner tort au vu des dernières performances, et un gros tournoi de la triplette RpK - bodyy - SmithZz ferait sûrement du bien à tous, tant joueurs que supporters. C'est en tout cas tout le mal que l'on peut souhaiter à G2.
L'appel de la victoire pour shox et G2 ?
Parce que fnatic a encore beaucoup à prouver
Sa sortie dans la Grosse Pomme a un peu laissé tout le monde sur sa faim. La faute à une équipe de Liquid sans complexe qui s'est imposée deux fois de suite contre olofmeister & Co. Résultat, si ce n'est une victoire contre une formation d'Astralis en pleine décadence et un lourd revers 16-6 contre Virtus.Pro, difficile d'en savoir beaucoup sur l'ex-meilleure équipe du monde. Sa forme en ligne ne nous aide pas beaucoup non plus puisque si elle a terminé en tête de l'ESL Pro League, une double défaite contre mouz puis EnVy en ECS n'a pas vraiment rassuré.
fnatic semble encore nager en plein brouillard, et Moscou serait l'endroit idéal pour retrouver un bout de ciel bleu. Le tirage lui a été assez favorable avec la poule B, celle d'HellRaisers, ce qui, sauf exploit de la bande au diablotin rouge, devrait garantir à fnatic au moins un quart de finale. L'occasion d'aller se frotter aux autres formations favorites en Bo3, une grande première pour cette line-up en lan puisque seuls cinq Bo1 avaient jalonné son parcours new-yorkais.
Au niveau individuel, olofmeister a pour l'instant été un peu méconnaissable depuis le shuffle, peinant à renouveler ses incroyables performances de l'an passé, voire du début de cette année. Y parvenir la semaine prochaine aiderait sûrement son équipe à retrouver le chemin du succès, surtout s'il est épaulé par dennis et le surprenant twist, qui va désormais s'occuper du lead, les deux hommes forts de cette version de fnatic pour l'instant.
Les temps sont durs pour olof et fnatic
Parce que dignitas veut sa place dans la cour des grands
Voilà la meilleure équipe danoise. L'échange cajunb-Kjaerbye de début d'été était censé booster Astralis, mais c'est bien dignitas qui règne aujourd'hui sur le pays d'Andersen. L'arrivée de cajunb a permis à la formation de gagner en expérience et en stabilité, contrebalançant ainsi la fougue et la jeunesse de k0nfig et Magiskb0Y, ce dernier ayant aussi été recruté durant la période estivale.
À grands coups d'éclat, dignitas s'est fait une place parmi les meilleures équipes du monde, remportant les qualifications WESG EU & CIS (avec aizy à la place de RUBINO, règles de nationalité obligent) en ne perdant qu'une seule carte, se qualifiant pour les finales de l'ESL Pro League en balayant Virtus.Pro 2-0 lors du Bo3 décisif, et obtenant donc sa place pour l'EPICENTER en sortant ses deux rivaux Heroic et Astralis, puis GODSENT pour conclure. Du bon en ligne mais aussi en lan, que demander de plus.
L'équipe danoise va arriver en Russie avec des ambitions débordantes et un statut d'outsider qui lui convient à merveille. Même si aucune rencontre ne sera simple dans le groupe le plus ardu, dignitas a l'opportunité d'aller se mesurer directement aux plus grands dans un rendez-vous auquel personne ne l'avait convié. Et de prouver que sa place est bien ici.
On le pensait perdant, mais cajunb est en train de surpasser ses ex-coéquipiers d'Astralis
Parce que c'est le deuxième round de la bataille pour le trône
En remportant l'ESL One New York, Na'Vi a montré qu'elle pouvait largement viser la place de meilleure équipe du monde. Mais Virtus.Pro a triomphé d'un superbe combat contre SK Gaming en demi-finale avant de s'incliner d'un rien en grande finale, un résultat qui a aussi mis les Polonais en bonne position pour s'emparer de la pôle position. Les Brésiliens, eux, double tenants du titre en Major, ont fait une rentrée correcte, mais sans plus. Il y a fort à parier qu'ils voudront faire mieux ici.
Bref, trois formations prétendantes au titre d'équipe numéro 1 sont là, auxquelles s'ajoutent aussi NiP, vainqueur de l'i-League et ayant terminé en tête de l'ESL Pro League ex-aequo avec fnatic, et qui aimerait sans doute bien continuer sur la dynamique instaurée par le retour de Maikelele. Sans oublier G2, qui aura à cœur de montrer qu'il faut bien compter sur elle, tout comme fnatic. Le gong du deuxième round de la lutte pour le trône va donc résonner à Moscou.
D'autant plus que ni Na'Vi, ni VP, ni G2 ne seront à Sao Paulo pour les finales de l'ESL Pro League fin octobre. Le prochain spectacle à afficher "complet" devrait ensuite avoir lieu dans plus d'un mois, pour les IEM Oakland. D'où l'importance de cet EPICENTER, qui pourrait définir la hiérarchie mondiale pour les semaines à venir.
Entrée sur le ring lundi, 12h00 - Poules et planning