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L'ARJEL valide l'existence des lootboxes
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Ces derniers mois, on a pu constater que plusieurs pays prenaient des mesures contre l'utilisation des lootboxes dans les jeux vidéo, comme la Belgique ou les Pays-Bas, obligeant les éditeurs à bloquer sur leurs jeux les fonctions liées aux caisses dropées.

En effet, ces lootboxes sont de plus en plus considérées par les différents pays comme des jeux de hasard, voire des jeux d'argent. Cependant, certains éditeurs ne veulent pas obtempérer, et s'exposent à être condamnés à 800 000 € d'amende et jusqu'à 5 ans de prison. Et si des mineurs y ont accès, la peine peut être doublée. On pouvait donc s'inquiéter que les lootboxes deviennent un jour interdites sur le territoire français.

En France, c'est l'ARJEL, l'Autorité de régulation des jeux en ligne, une autorité administrative indépendante ayant pour mission de réguler les jeux en ligne en protégeant les joueurs, qui se penche sur la question depuis plusieurs mois. Elle vient de donner son verdict dans un rapport et a indiqué que pour elle, les lootboxes ne constituaient pas un jeu de hasard. Si elles peuvent s'en rapprocher, leur existence ne contrevient toutefois pas aux lois françaises actuelles.

Les skins et caisses ont encore de beaux jours devant eux en France

L'ARJEL a expliqué cette décision en indiquant que le joueur était certain de gagner quelque chose dès qu'il ouvrait une caisse, contrairement aux autres jeux de hasard. Si elle reconnaît l'existence d'un sentiment de "quasi-échec" lorsqu'un objet avec peu de valeur est droppé, ce qui encourage l'ouverture d'autres caisses et constitue donc un potentiel risque d'addiction, elle n'a pas jugé cela suffisant pour interdire l'existence de ces caisses. Elle n'a pas non plus tenu compte de la possible revente des objets droppés sur d'autres sites, et a estimé que ces objets étaient donc dénués de valeur réelle et qu'ils ne rentraient pas dans le cadre de la politique des jeux de hasard en ligne.

Des travaux sont toutefois menés à une échelle européenne pour mettre au point une législation collective sur cette question. La position de l'Union européenne pourrait donc continuer à évoluer dans les mois à venir. En attendant, pour plus d'informations sur la décision de l'ARJEL, vous pouvez aller consulter le rapport officiel (pages 3 à 7).

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