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Ces victoires que personne n'attendait
Page 2: fnatic à la DH Winter 2013
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fnatic à la DH Winter 2013
cArn (manager), flusha, pronax, JW, schneider, Devilwalk
D'accord, l'ESWC a échappé à NiP et VG. Mais pour le premier Major, pour le plus gros tournoi jamais organisé sur CS:GO à l'époque, les deux écuries ont soif de revanche et pas grand-chose ne semble pouvoir les arrêter.
Comme Clan-Mystik en France, fnatic est numéro 2 dans son pays. La formation, qui vient tout juste de recruter pronax, semble prometteuse mais encore bien trop jeune pour espérer un gros résultat. Atteindre l'arbre final serait déjà une belle performance. Et ensuite, qui sait ce qu'il peut se passer ?
Tombés dans la poule A, les joueurs fnatic vont réaliser deux matchs de très haute volée dans un groupe très homogène : une défense de fer sur Mirage et un schneider à 30 frags leur font gagner 16-9 contre Na'Vi. Puis contre les champions du monde en titre, Clan-Mystik, fnatic offre une démonstration de jeu sur Inferno : 9 rounds mis en attaque, victoire finale 16-6. Une première phase passée haut la main, qui met toute la formation en confiance.
Le tirage au sort de l'arbre réserve encore des surprises : VeryGames a terminé seulement deuxième de son groupe et se retrouve dans la même partie de tableau que NiP. Une des deux places en finale sera donc pour un outsider. L'occasion est trop belle pour la laisser passer et ça, fnatic l'a bien compris.
Leur 1/4 de finale a tout du traquenard face aux Français de Recursive eSports qui comptent bien créer la sensation eux aussi. La première map, Inferno, tombe dans la poche de fnatic, 16-9. Mais Happy et ses compères ont de la réserve et répliquent sur Dust2 : 16-13, Recursive recolle à 1-1. Sur la map décisive, Train, JW saura faire abstraction du stress pour sortir un gros match avec 29 kills et offrir un 16-10 libérateur. Les demi-finales, déjà un succès pour une équipe qui a recruté son meneur à peine trois semaines plus tôt.
Se dresse désormais face à fnatic une espèce rare à ce niveau de compétition : des Américains. Pour sa seule et unique apparition en demi-finale d'un Major, le pays de l'Oncle Sam, emmené par compLexity, est bien décidé à ne pas se laisser arrêter par de jeunes Suédois étonnants. Le résultat n'en sera que plus douloureux : fnatic va corriger coL.
Le match a inauguré la lignée des demi-finales de major à sens unique. Sur Inferno, la bande de flusha atomise son adversaire 14-1 en défense et conclut 16-7. On change de camp sur Mirage et cette fois, ce sont dix rounds d'attaque que les joueurs fnatic inscrivent, avant encore une fois de terminer 16-7. 2-0, à peine 14 rounds encaissés en deux cartes, et voilà fnatic en finale. L'ESWC avait vu une finale franco-française à Paris, les Suédois répliquent en faisant de même à Jönköping : NiP - fnatic, affiche improbable quelques jours plus tôt, est pourtant bien le dernier match de ce premier Major.
Encore une fois, le nom du vainqueur ne fait aucun doute : les ninjas vont stopper le beau parcours de fnatic. Et au vu de la première map, oui, NiP va rentrer dans l'histoire en remportant ce premier Major. Parce que l'équipe ultra-favorite mène 12-3 sur Dust2, faisant prendre l'eau à une défense fnatic aux abois. Parce que tout l'amphithéâtre crie à chaque frag de GeT_RiGhT, à chaque ouverture de friberg, à chaque coup d'AWP de Fifflaren. Parce que tout semble contre fnatic à cet instant précis.
La suite n'a pas vraiment d'explication rationnelle. Ou plutôt si, elle en a une très simple : fnatic va se réveiller, tout simplement. Était-ce l'enjeu trop important, le stress, des ninjas bien trop forts en terroriste ? Sûrement un peu de tout ça. Mais Devilwalk & co vont finir par se mettre à jouer, tout bêtement. Leur attaque est forte, très forte, encore plus que celle de leur opposant. Ils ouvrent, feintent, redirigent, rendent fous les cinq joueurs adverses. Et ils reviennent. 12-13, 14-14, et enfin 16-14.
Déjà une surprise : NiP ne gagnera pas 2-0. Mieux, fnatic a montré un jeu superbe. Refaire la même chose une seconde fois, est-ce possible ? Pas sur la deuxième carte. Revanchards, les hommes de Xizt bouclent Inferno 16-4 sans laisser une chance aux outsiders. Seconde et dernière chance pour fnatic : remporter Train. Pour ça, il va falloir une défense solide.
Message reçu. 5-0, 10-1, 13-2. fnatic sort un side quasi-parfait au meilleur moment possible face à des NiP désoeuvrés qui n'y arrivent plus. Le public a senti le vent tourné et l'a accompagné : les hourras sont désormais pour flusha, pour schneider, pour JW. Afin de ne pas se laisser gagner par la peur de la victoire, mieux vaut conclure de suite, ne pas laisser un seul espoir à l'autre. Ça aussi, fnatic le sait. Le pistol round est gagné, les deux anti-écos qui suivent aussi : 16-2, le premier Major rentre dans l'histoire en sacrant un vainqueur surprise. Et Devilwalk, qui avait fait le pari de baisser le pantalon s'il gagnait, se retrouve en caleçon sur scène...
Encore aujourd'hui, ce major reste le seul à avoir vu une équipe totalement inattendue soulever le trophée. Rien ne laissait présager cette victoire. Ce sera la première brique pour les trois seuls joueurs à avoir gagné (à l'heure où ces lignes sont écrites) trois Majors dans leur carrière : pronax, JW et flusha.
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