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Le magazine VaKarM, bilan et explications

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Le projet de magazine est fini ! Enfin, il y aura sûrement quelques retours de La Poste pour des adresses non trouvées ou erronées, mais disons qu’il est quasiment achevé. Chacun s’apprête à recevoir, ou a déjà reçu, son exemplaire dans sa boîte aux lettres, ce qui signifie que notre mission se termine. Ce fut un long projet, aussi serait-il bête de ne pas le conclure avec un petit (quoique) article bilan revenant sur cette aventure, pour vous expliquer un peu en détails son déroulement.

Le projet en chiffres

Le magazine VaKarM, c’est donc :

  • 152 pages de contenu sur Counter-Strike ;
  • 514 jours entre la première idée, le 3 novembre 2020, et les envois des premiers exemplaires, le 1er avril 2022 ;
  • 27 837 euros collectés sur la cagnotte de financement, soit 347 % de l’objectif initial de 8 000 euros ;
  • 1 104 donateurs ;
  • Dont 70 basés hors de France, dans 18 pays différents : Andorre, Autriche, Belgique, Canada, Suisse, Allemagne, Royaume-Uni, Grèce, Irlande, Israël, Malte, Pologne, Portugal, Singapour, Thaïlande, Ukraine, États-Unis (et aussi une personne à La Réunion) ;
  • 1 416 exemplaires imprimés.

Un magazine, pourquoi, comment ?

Si vous avez déjà lu l’édito du magazine, vous savez comment cette idée de magazine papier a germé dans nos têtes. La longue interview de flex0r, réalisée à l’automne 2020, nous a poussés à la diviser en quatre parties pour la publier sur le site sans que l’article ne soit énorme. Mais c’était tout de même dommage de la couper ainsi. Où peut-on mettre des grandes interviews sans avoir besoin de les découper en plusieurs parts ? Dans un magazine papier, tout simplement. En plus, l’annonce du deuxième confinement venait de tomber, donc c’était un projet parfait pour nous occuper. Est-ce qu’on pensait toutefois que cette idée s’étalerait ensuite sur un an et demi ? Probablement pas.

On avait en tête plusieurs "modèles", férus de lecture que nous sommes, des magazines qui ont pu servir de référence tout au long de la création, notamment Les Cahiers du football et Pédale!. Des titres au contenu assez intemporel, qui ne reposent pas ou très peu sur l’actualité pour qu’ils puissent toujours être lus dans dix ans. Et puis des revues assez soignées tant sur le fond, avec du contenu que personne d’autre ne produit, que sur la forme, avec un papier épais (130 grammes en intérieur pour notre magazine, 300 grammes pour la couverture). On voulait faire ça pour Counter-Strike.

Une fois l’idée lancée, il n’y avait "plus qu’à".

Trouver des choses à dire, le plus facile

Rapidement, l’idée d’un dossier central s’est imposée pour donner une bonne base à notre magazine et avoir un sujet à mettre en Une. Les leaders in-game français sont vite arrivés sur le tapis : ils permettaient de mêler articles et interviews autour d’une thématique centrale de CS, donc banco.

Ensuite, pour le reste, chacun a écrit sur ce qu’il voulait, selon ses préférences et son inspiration. On ne s’est que très peu cadrés, que ce soit sur les sujets évoqués ou sur leur répartition : on voulait que chacun puisse écrire sur ce qu’il voulait, sans limite de signes. C’est peut-être la seule fois où l’on va mettre du contenu sur papier, autant y aller à fond. Donc si tel article fait douze pages et tel autre deux, c’est très bien comme ça.


On a aussi mis des mots croisés parce que ça nous faisait marrer,
et que tout magazine qui se respecte se doit d'en avoir !

À la base, on s’était fixé 100 pages, de manière un peu arbitraire. On termine à 152. Les contenus les plus longs sont les interviews des leaders, mais on s’est aussi fait plaisir en matière de photos et d’illustrations (plus de 150 en tout), ce qui a ajouté du volume. La police est également grosse (Futura Bk BT en taille 11) : comparez notre magazine à un autre et vous verrez qu’habituellement, c’est écrit beaucoup plus petit. Ce n’était pas forcément volontaire de notre côté, mais le résultat nous convenait lorsqu’on a imprimé les premiers tests, donc on est resté là-dessus.

Il est d'ailleurs crucial d'imprimer sa production au début pour s'assurer que tout ressort bien. La différence avec la vision sur écran peut être très marquée. Par exemple, on a mis en page un premier article qu'on a ensuite imprimé, et on s'est rendu compte sur papier que l'interlignage était trop élevé, chose qu'on n'avait pas du tout réalisé sur écran. On l'a donc logiquement réduit. Si on avait continué sans ce test d'impression, on aurait probablement dû refaire tout le magazine plus tard, ce qui aurait été assez terrible.

C’est peut-être étrange à dire mais cette partie a été la plus simple et aussi, de loin, la plus courte. Vu qu’on est avant tout des rédacteurs, trouver des sujets et gratter dessus ont été les choses les plus sympas à faire. Au printemps 2021, l’écriture était déjà bouclée. Certaines interviews ont été un peu plus longues à finaliser étant donné qu’il faut parfois attendre un moment pour que les interviewés soient disponibles, mais on a fini par avoir tout ce qu’on voulait.

Mais pour donner vie à un magazine, il ne suffit pas d’écrire. C'est bien là la principale différence avec un site web.

Mettre en page, attention les yeux

Là, on rentre dans le dur. Personne dans le staff n’est maquettiste. Au début, on a essayé de faire appel à des personnes extérieures, mais c’est compliqué de trouver des gens prêts à s’engager sur le long terme sur un gros projet de ce type et de manière complètement bénévole. Comme on maîtrisait les bases d’InDesign et qu'on voulait avancer, on a finalement décidé de gérer nous-mêmes la mise en page.

On a cherché une maquette de base sur des sites spécialisés qui en proposent à la vente, mais la grande majorité n’accorde que peu de place au texte, alors que c’est justement ce qu’on cherchait de notre côté. On a tout de même fini par trouver une maquette à peu près convenable, qu’on a achetée pour 20 dollars. Elle nous a tout compte fait peu servi puisque beaucoup de pages ont été créées "à la main", sans suivre précisément le modèle. C’est ça qui a été long. Surtout quand on ne connaît que rapidement InDesign et qu’on passe pas mal de temps à mater des tutoriels pour tenter de faire précisément ce qu’on veut. Au final, la mise en page du magazine reste assez basique mais "fait le taff".

Au niveau des créations graphiques, on avait plus de compétences en interne et d’idées assez variées, ce qui nous a permis de faire des choses un peu plus poussées, notamment sur les premières pages d’articles pour ne pas juste se contenter de photos classiques. Au niveau des polices, merci aux banques en ligne qui en proposent des libres de droit, qui nous ont aussi permis de varier les typographies pour obtenir des résultats sympas.


Vive les tutos Photoshop

Concernant la Une du magazine, ça ne devait initialement pas du tout être cette photo d’Ex6TenZ. On voulait faire une sorte de mosaïque de tous les leaders évoqués dans le dossier, mais c’était vite bordélique et pas très joli. Donc on est finalement parti dans l’exact opposé en optant pour quelque chose de très sobre, que Jennika Ojala a rendu possible en nous autorisant à utiliser cette image d’Ex6TenZ, qu’elle a prise à la DreamHack Denver 2017.

Timo Verdeil, pour certaines images d’Happy, Maciej Kolek, pour les photos accompagnant son interview, *aAa*, pour les photos sur l’interview de bisou, et Sopriam/l’AFTI-LAN, sur l’interview de krL, nous ont également beaucoup aidés en nous laissant utiliser librement leurs clichés. On a aussi essayé avec HLTV qui nous a demandé de payer, ce qui est tout à fait normal, mais vu les prix, on a préféré se passer de leurs photos.

Autrement, notre principale ressource a été les archives VaKarM. Point positif, elles sont incroyablement riches (plus de 13 ans de lans françaises et internationales couvertes, les premières photos remontant à 2009). Point négatif, le système de recherche est affligeant. Enfin, disons plutôt qu’il est inexistant. Pour chercher une photo, il faut se rendre sur la page d’un événement et éplucher une à une les galeries photo. Autant dire qu’on y a passé un certain nombre d’heures.

La mise en page a donc été sacrément demandeuse de temps. La toute première version à peu près finalisée du magazine a émergé autour de septembre 2021. Ensuite, il y a eu les relectures (rien de bien passionnant ici) et puis la préparation de la cagnotte.

Monter une cagnotte de financement participatif, vive la paperasse

Il était évident, dès le début, que l’on passerait par une cagnotte. Même si l’on n’avait aucune expérience là-dedans, c’était le moyen le plus simple pour finaliser le projet et trouver des "acheteurs". Et puis ça nous évitait de devoir mettre de la publicité dans notre magazine, ce qui n’était pas pour nous déplaire.

Évidemment, qui dit cagnotte dit budget prévisionnel, pour connaître la somme dont on aura besoin. Donc devis chez les imprimeurs, rendez-vous à La Poste pour connaître les tarifs d’envoi, tracasseries habituelles parce qu’on n’est ni une entreprise ni des particuliers mais une association et que personne ne sait jamais où nous mettre, bref, que de joyeusetés.

Quelques détails si cela vous intéresse. L'impression de 1 416 exemplaires a coûté environ 7 000 euros. On a profité à plein régime des économies d'échelle puisque plus on imprime, moins c'est cher. Donc il était largement plus avantageux d'imprimer 1 416 exemplaires que 500, comme prévu originalement, où cela nous aurait déjà coûté plus de 4 500 euros. On a également eu peur de l'envolée des prix du papier suite à la crise logistique mondiale, mais on y a finalement échappé.


On était bof sereins en voyant ça. Et puis finalement, c'est passé sans encombres pour nous !

Concernant le prix des envois, La Poste ne fait malheureusement pas de "tarifs de gros". Il a donc fallu payer plein pot chaque lettre envoyée, même si on a tout de même pu profiter du tarif professionnel réservé aux entreprises, légèrement moins onéreux que celui des particuliers. Un magazine pesant 644 grammes, cela revenait à 6,55 euros l'envoi en France métropolitaine via l'achat de timbres en ligne, et quasiment le double pour l'étranger (13,75 euros). À cela s'ajoutent les envois de deux ou trois magazines aux contributeurs les plus généreux, forcément plus lourds et donc plus chers (les magazines, pas les contributeurs).

Au final, le coût total des expéditions a donc dépassé celui de l'impression. On a rapidement regardé du côté des transporteurs autres que La Poste pour savoir si des solutions alternatives existaient, sans rien trouver de bien convaincant. Pour les envois à l'étranger, il existe aussi un tarif "livres et brochures" qui permet de payer moins cher lorsqu'on envoie des documents culturels, mais ça avait l'air de concerner des documents assez précis et on ne voulait pas prendre le risque de se retrouver avec 70 lettres refusées au dernier moment, donc on n'y a pas eu recours. On était déjà content d'éviter les procédures de douane grâce à l'envoi en mode "lettre" et non "colis". Et puis on était assez "large" au niveau de l'argent récolté pour ne pas avoir à économiser des bouts de chandelles.

Est-ce que toute cette partie était intéressante à gérer ? Oui, dans l’absolu, on a appris plein de trucs, et on en profite pour remercier les personnes qui avaient déjà mené des projets du même type et qu’on a contactées pour récupérer des informations. Après, en vrai, ce n’était pas si passionnant : c’est de l’administratif, de la comptabilité et de la logistique, autant dire pas les occupations les plus sexy du siècle. Mais il faut bien en passer par là.

Ensuite, pour la cagnotte, on a choisi d’aller sur HelloAsso, une plateforme dédiée aux associations, plutôt que les traditionnelles Ulule ou KissKissBankBank, plus connues. Deux raisons pour expliquer ce choix :

  • HelloAsso ne prend pas de commission sur la cagnotte ;
  • Même si la cagnotte ne remplit pas son objectif, on récupère tout de même l’argent collecté, contrairement aux autres plateformes où tout est rendu aux contributeurs si les 100 % ne sont pas atteints.

Après, pareil, on retombe sur de l’administratif : inscription sur HelloAsso, recherche dans le Journal officiel de 2009 pour retrouver l’annonce de parution de l’association VaKarM et prouver qu’on est bien une association, création de la page de la cagnotte, etc. Heureusement que tous nos documents administratifs (statuts de l'association, RIB, pièces d'identité des membres du bureau, etc.) sont magnifiquement épinglés sur Discord, c'était un coup à s'arracher les cheveux.


Ça nous rajeunit pas tout ça

On ne savait absolument pas si les 8 000 euros, notre objectif initial (correspondant à 500 magazines à 16 euros pièce), seraient atteints. On ne fait presque jamais de projets incluant quelque chose à payer pour les lecteurs, le dernier remontant à 2016 et à la deuxième édition du bus VaKarM pour Cologne, autant dire une initiative qui n’a pas grand-chose à voir avec un magazine. Est-ce que les gens seraient intéressés et prêts à payer pour une revue papier sur Counter-Strike ?

On a mis en place des contreparties pour essayer d’embellir un peu le projet. Quelques jours avant le lancement, il n’y en avait quasiment pas, mais suite à des débats internes des plus cordiaux, on a finalement créé des stickers (merci Cero pour l’inspiration !) et dévoilé différents paliers, dont un "libre", pour les personnes souhaitant donner le montant de leur choix. L’avantage des contreparties est qu’elles peuvent inciter les acheteurs à donner plus, mais l’inconvénient est qu’elles représentent ensuite du travail en plus de notre côté. Disons que les stickers permettaient de proposer un petit bonus, sans pour autant que ce soit trop chronophage à prendre en charge pour nous.

Cette décision a été la bonne, puisque plus de la moitié des contributeurs a opté au moins pour le palier 2 avec contreparties, ce qui a participé à faire grimper la cagnotte assez vite.

Le 1er décembre 2021, tout était prêt : le magazine était quasiment fini à quelques relectures près et la cagnotte attendait les dons. On a donc tout lancé au soir, après avoir balancé un premier teasing quelques jours plus tôt, même si on comptait aussi sur l'effet "projet inédit" et "surprise" pour emballer un peu tout le monde, étant donné qu'on n'avait parlé de ça nulle part.

Au matin du 2 décembre, les 100 % étaient tout près. En 24h, ils étaient remplis. Incroyable. On pensait publier des bouts d'articles sur le site et faire des animations sur les réseaux pour inciter les gens à donner, mais ça n'a finalement même pas été nécessaire.

La cagnotte a continué de grimper tout le long de ses 45 jours d’existence, avec un gros rush au début et un autre à la fin, pour finalement dépasser les 27 000 euros. Pendant un mois et demi, les mails de notification sonnaient dès que quelqu’un participait, autrement dit dès que quelqu’un était prêt à payer pour voir ce que l’on avait fait. Et ça faisait extrêmement plaisir.


La répartition des dons tout au long de la campagne : beaucoup au début, un regain à la fin,
et quelques-uns chaque jour tout du long

On a l'argent ! Mais c'est pas fini...

La fin de la cagnotte ne signifie pas pour autant la fin du projet. Au contraire ! On avait encore une liste d’une trentaine de choses à faire ensuite :

  • finaliser les stickers et les commander ;
  • acheter des enveloppes à bulles, pour protéger autant que faire se peut les magazines lors du transport ;
  • regarder de quels timbres on a besoin selon les différents poids des enveloppes et leur destination (France ou étranger), et les acheter ;
  • mettre à jour les quelques trucs du magazine qui avaient changé depuis la rédaction initiale ;
  • terminer les relectures (il reste TOUJOURS des fautes et des coquilles) ;
  • dire aux gens de nous prévenir s’ils changeaient d’adresse et contacter ceux dont l'adresse donnée semblait étrange (on n'a pas idée du nombre de personnes qui déménagent ; ni de celles qui ne sont apparemment pas capables d'écrire leur adresse correctement ; ni de l'improbabilité des adresses françaises rurales, à base de "la maison au bout du chemin, le facteur a l'habitude t'inquiète")
  • commander des étiquettes, faire du publipostage sur Word pour imprimer les adresses sur les étiquettes en question, chercher la bonne manière d'écrire une adresse en Belgique, aux États-Unis ou en Thaïlande ;
  • gérer les premières épreuves et le bon à tirer final avec l’imprimeur ;
  • etc.

Une autre sacrée partie de plaisir donc, qui explique pourquoi il s’est encore écoulé plus de deux mois entre la fin de la cagnotte et l’envoi des imprimeurs.

On a pensé un temps à faire appel à une entreprise de routage qui gérerait pour nous les envois, mais on n’en a pas trouvé sur la région grenobloise (où l’on a fait imprimer le magazine), donc on s’est résolu à se retrouver à plusieurs sur un week-end pour aller récupérer les cartons à l’imprimerie, fermer des centaines d’enveloppes et faire des allers-retours à La Poste. Un gros kiff évidemment, surtout quand il neige le week-end en question alors qu’on est pourtant en avril, mais où va le monde. Mais bon, au moins, tout a été envoyé !


Le carton, notre meilleur ami du week-end

Et maintenant ?

C’est vrai ça, et maintenant ? On enchaîne sur un numéro 2 ? Alors : non. Peut-être qu’il y aura bien un numéro 2 plus tard, peut-être pas, on n’en sait rien. Ce qu’on sait, c’est qu’on est très fiers de ce premier magazine et on espère sincèrement qu’il vous plaira parce qu’il nous a demandé beaucoup de temps et d’énergie. Counter-Strike regorge évidemment de contenus et d’histoires pour fabriquer un tas d’autres numéros, mais on va d’abord se vider un peu la tête avant d’éventuellement replonger.

Un an et demi, c’est long, même si ce n’était évidemment pas du plein temps. À de nombreuses reprises, le magazine patientait, soit parce qu’on n’était pas disponibles pour avancer dessus, soit parce qu’on attendait des réponses d’interviewés ou de prestataires. Mais malgré tout, une fois que l’idée est dans votre esprit, elle ne le quitte jamais vraiment, surtout lorsque vous aimez vraiment VaKarM et Counter-Strike. Là, avec la fin de ce projet, ça fait de nouveau un bel espace libre dans le cerveau, et c’est sacrément agréable.

Alors on verra dans quelques mois si on repart pour un tour ou si un numéro unique, finalement, c’est déjà bien. On espère que vous serez toujours aussi généreux si on en relance un et que vous resterez même si on ne le fait pas.

En tout cas, vous avez assuré sur ce coup-là. On avait dans la tête un joli magazine papier sur Counter-Strike, vous avez fait en sorte qu’il devienne réel. Merci !

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