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NiP et l'art du contrepied

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"The NiP Magic". Trois mots simples dont la traduction n'est pas nécessaire. Trois mots qui résument parfaitement cet esprit de folie frisant avec l'irrationnel qui semble secouer la scène compétitive lorsqu'elle omet de montrer le respect dû à l'une de ses équipes mythiques. Ninjas in Pyjamas est depuis toujours la figure de proue de CS:GO. Sans son retour en 2012 et la médiatisation qu'elle a engendré durant des années, le jeu serait certainement bien différent aujourd'hui. 

A la manière des divinités de la Grèce antique, les NiP aiment rappeler leur statut de légendes avec la manière. Pour la concurrence, penser les Suédois comme de vieux meubles du passé s'avère être une grave erreur. Même du côté du public, les humains naïfs que nous sommes avons douté à plusieurs reprises de leurs capacités. Un blasphème intolérable. Quand les Ninjas décident de venir remettre de l'ordre sur leurs terres, nous redevenons des enfants qui miseraient sur eux leurs plus brillantes billes les yeux fermés. Comme par magie. 

Cette introduction est un poil trop poussée ? Il suffit d'être connecté sur les réseaux sociaux suite à une victoire de prestige comme GeT_RiGhT et ses hommes en ont le secret pour s'apercevoir que cette exagération volontaire n'est finalement que très limitée. Qu'on le veuille ou non, voir les NiP soulever un trophée est toujours un moment extraordinairement marquant. 

Pourtant, Ninjas in Pyjamas est peut-être l'équipe qui en a soulevé le plus dans l'histoire de CS:GO. Il fut même une époque où personne d'autre ne gagnait. Un paradoxe pas si paradoxal. Les séries d'invincibilité ont toujours la cote près du public qui aime à penser qu'il est témoin direct d'un record historique. Lorsque NiP était invaincu en lan entre 2012 et 2013, chaque nouveau trophée était alors vécu comme une marche de franchie supplémentaire vers un exploit inégalé et sûrement inégalable à l'avenir. Une fois cette série terminée, NiP n'a jamais retrouvé un tel niveau sur la durée. Mais c'est l'incroyable ténacité du paquebot NiP dans les moments difficiles durant lesquels la grande majorité des autres navires auraient pris l'eau qui impressionne tant aujourd'hui. Une faculté rare de pouvoir reconquérir, ne serait-ce l'espace que de quelques jours, son trône après avoir subi railleries et humiliations. 

Aujourd'hui, nous vous proposons de découvrir ou redécouvrir quatre événements clés qui constituent autant de preuves de l'immortalité de Ninjas in Pyjamas. 

Sommaire : 

ESL One Cologne 2014
DreamHack Masters Malmö 2016
StarSeries i-League S2
IEM Oakland 2017


ESL One Cologne 2014 ~

Jamais la communauté n'a été aussi exigeante avec une équipe qu'elle ne l'a été avec Ninjas in Pyjamas. Sa série record de 87 cartes remportées en lan expliquant cela. La scène était alors encore très jeune mais comptait déjà ses légendes historiques. Il faut bien comprendre que si désormais atteindre la grande finale d'un Major relève de l'exploit, ce n'était pas toujours le cas, notamment pour les Suédois. A l'époque des deux premiers Majors, la DH Winter 2013 et les EMS One Katowice, NiP devait gagner. La seconde place n'était tout simplement pas satisfaisante. Leurs deux premières médailles d'argent en Major résonnent encore comme des échecs. 

Le printemps 2014 était une période assez trouble où des premiers indices dessinaient une future scène ultra-concurrentielle sans réel grandissime favori : Virtus.pro venait de remporter le Major en survolant le tournoi, les Fnatic avaient peine à confirmer leur niveau suite à la DH Winter 2013 et les équipes françaises n'étaient pas au sommet de leur potentiel avec un kennyS fraîchement arrivé chez Titan et un shox en convalescence chez Epsilon. 


Fifflaren et NiP dans le doute durant l'été 2014

Dans ce cafouilli, les NiP restaient la grande valeur sûre. Il faut dire que les coéquipiers de Xizt établissaient alors une nouvelle série record de trente "top 4 minimum" acquis en lan. Un enchaînement impressionnant remontant jusqu'à leur toute première sortie durant l'été 2012. 

La confiance a soudainement laissé place aux inquiétudes lors des finales ESEA XVI Invite à Dallas. Battus par compLexity et Virtus.pro, les Suédois terminent pour la première  fois de leur parcours sur le nouvel opus de Counter-Strike en dehors du dernier carré d'une lan. Un événement qui aurait pu rester anodin si derrière ils n'étaient pas passés à deux doigts de quitter la Gfinity G3 à Londres dès les poules. Pour cinq petits rounds, les NiP ont sauvé leur honneur avant néanmoins de se faire atomiser par les Danois de Dignitas dès le premier tour de l'arbre.

En l'espace d'un mois et à seulement trois semaines de l'ESL One Cologne 2014, le troisième Major, Ninjas in Pyjamas a réalisé ses deux pires prestations. Les signaux sont au rouge et pour la première fois, on commence à se dire qu'une demi-finale serait déjà un résultat convenable. D'autant plus que la compétition est rude. Virtus.pro est très en forme et sort d'une victoire à la Gfinity 3, Titan a retrouvé du poil de la bête et les Danois de Dignitas, futur socle des actuels Astralis, ont impressionné la galerie durant l'été. 

Les temps ont changé. Le langage des joueurs eux-même a également évolué. Dans les interviews, les "nous sommes l'équipe à battre" sont devenus des "je crois que nous sommes encore l'équipe à battre" plus timorés. Et les doutes vont vite se matérialiser dès les premiers rounds. 


NiP au complet avec pita en coach

Le premier tour face aux modestes Indiens de Wolf est une formalité. Le second face aux Français d'Epsilon est en revanche une autre histoire. Sur Cobblestone tout juste apparue au mappool en remplacement de Train, une carte fétiche côté suédois, les NiP sont déboussolés par le jeu agressif proposés par shox et ses compagnons. Il n'y a pas match. Les Scandinaves sont renvoyés dans leurs cordes avec en prime un Fifflaren humilié au couteau par un fxy0 loin de se douter du débat qu'il allait lancer suite à ce geste. 

Touchés mais pas coulés, les Ninjas rebondiront sans souci face aux HellRaisers dans une rencontre aux allures pourtant piégeuses. Les voilà qualifiés pour la phase finale. A partir de ce moment et pour les deux jours à venir, les NiP vont passer par toutes les émotions. Jamais un parcours en Major n'aura été aussi tumultueux que celui des Ninjas in Pyjamas à Cologne 2014. 

Commentateurs, supporteurs et mêmes adversaires, tous appellent solennellement à un réveil des légendes. Il se fera attendre. La faute aux mêmes Américains qui les avaient battus deux mois auparavant aux finales ESEA. Les ex-compLexity devenus Cloud9 jouent leur va-tout et dominent la première carte de ce quart de finale. A l'entre deux cartes, les experts voient les NiP déjà dehors. Ce sera bien mal les connaître. 

On le savait déjà depuis un certain match de poule à la DreamHack Summer 2013 mais chez NiP, on aime jouer avec le feu. Menés par un Xizt et un GeT_RiGhT des grands jours, ils parviendront à renverser la balance 16-14, 16-14. Un peu moins de 24h plus tard, rebelotte contre les Français de Team-LDLC. Le scénario est le même. NiP concède la première carte avant de revenir et conclure sur la troisième avec un nouveau 16-14. Le tout au terme d'une rencontre rythmée par les clutchs. 

Les rêves américains et français brisés, les Ninjas accèdent à leur troisième grande finale en autant de Majors. Une nouvelle fois, les Fnatic de pronax sont sur leur chemin. Après s'être partagés les deux premières cartes, c'est sur Inferno que les Ninjas in Pyjamas, bien aidés par les 28 kills et les clutchs de leur superstar, triomphent enfin devant plus de 400 000 téléspectacteurs. 


Une consécration à contre-courant pour GeT_RiGhT forcément ému

Il suffit de revoir les réactions des joueurs après chacun de leur match de play-offs pour s'apercevoir qu'ils n'ont pas gagné un quart, une demie et une finale mais bien trois grandes finales pour enfin s'imposer dans la plus grande compétition qui soit. En ce week-end d'août, les NiP ont pris tout le monde de court. Que ce soit au niveau du contexte qui ne leur était pas favorable, au niveau des scores qui jusqu'aux tous derniers instants auraient pu s'inverser ou même au niveau des cartes avec Cobblestone qui après avoir été un cauchemar en poule s'est finalement avérée être salvatrice à trois reprises en phase finale. 

Tweeday, alors movie-maker officiel de l'équipe, ne s'est pas trompé au moment de choisir le titre de sa grandiose vidéo retraçant ce fabuleux parcours : La rédemption. 

A voir : Redemption - NiP at ESL One Cologne 2014 par Tweeday

Ninjas in Pyjamas sera suite à ce sacre de retour à la place de numéro un mondial. Un titre qui sera vite oublié avec l'émergence de la nouvelle équipe française LDLC et l'avènement de leurs rivaux de chez Fnatic. NiP ne confirmera pas. Une gueule de bois qui amènera à l'éviction de Fifflaren, trois mois après cet ESL One Cologne. 

 

DreamHack Masters Malmö 2016 ~

Arrivé en avril 2016, le cinq légendaire victorieux du seul Major sous les couleurs de Ninjas in Pyjamas était déjà bien derrière nous, un an et demi pour être exact. L'équipe a eu durant tout ce temps du mal à trouver chaussure à son pied après sa séparation avec Fifflaren. Maikelele puis allu se sont succédés avec plus ou moins d'efficacité. Les sommets de la vague étant plusieurs secondes places en Major tandis que les creux pouvaient descendre jusqu'à des éliminations prématurées dès les poules de différents tournois internationaux.


Xizt en attente d'un miracle

Le résultat à la fin de la saison 2015 était clair comme de l'eau de roche : pour la première fois de son histoire, NiP n'a remporté aucun tournoi international de grande envergure. L.e quatuor GeT_RiGhT - f0rest - Xizt - friberg décidait alors de faire confiance au jeune pyth qui obtenait là une opportunité unique dans une vie. 

Ce dernier a eu du mal à s'intégrer, à se faire accepter malgré le temps laissé par une communauté patiente désormais habituée à voir NiP dans le ventre mou des classements. L'habituel sursaut de motivation suite à un récent changement n'a pas vraiment été d'actualité lors des premières semaines de 2016. En fait, c'était presque pire. Ninjas in Pyjamas a eu le temps de faire un peu de tourisme à commencer par Katowice après une sortie dès les poules, puis de faire le tour des boutiques à Colombus après une lourde défaite face aux Na`Vi en quart de finale du MLG Major.

Les journées se rallongent, les fleurs sortent timidement de leur bulbe, les coquelicots de rouge vêtu jonchent les prairies et les NiP ne font plus peur. Le constat à l'aube du troisième printemps de l'ère CS:GO est clair et sans appel. Ceux qui ont tout gagné, ne gagnent plus. Survient alors la première édition de la DreamHack Masters à Malmö en Suède. 

Une lan de prestige à la maison. Inutile de vous dire que l'échéance était marquée d'une pierre blanche sur le calendrier des Ninjas. Loin d'être favoris aux côtés des derniers vainqueurs du Major de chez Luminosity, des Natus Vincere, des Virtus.pro ou encore des EnVyUs, les NiP vont plus que jamais inquiéter leurs fans avec seulement deux petits rounds inscrits face aux Dignitas, alors équipe montante du moment, dans un premier tour expéditif. 


NiP sur la scène à Malmö

pyth justifiera une telle déconvenue par un manque de réactivité. Il est vrai qu'une fois lancée, son équipe déroulera plus tranquillement. CSGOLounge n'est pas au niveau tandis que les Danois d'Astralis butent sur un duo f0rest - GeT_RiGhT déterminé à atteindre les play-offs synonymes de matchs sur la grande scène face à un public assurément conquis. 

Et en effet, les Astralis ne parviendront à accrocher qu'une seule carte, avant de trébucher laissant leurs rivaux suédois s'extasier à l'idée de jouer devant des milliers de supporteurs. Les cris de soulagement de ces derniers à l'issue de la rencontre en disent alors long sur l'importance de l'événement. 

Arrivé au sein de la Malmö Arena, il est difficile de reconnaître le jeu des Ninjas in Pyjamas tant le niveau affiché est supérieur aux derniers mois, voire à la dernière année. Contre Virtus.pro en quart de finale, ils réussiront à contre-carrer les plans polonais, laissant seulement respirer ici et là un Snax se sentant bien seul. 

La demi-finale face à leurs compatriotes récemment rassemblés sous l'étandard GODSENT sera nettement plus accrochée. Les Ninjas ne sont pas les seuls à vouloir bien faire sur leurs terres et sans un Xizt phénoménal à 14-14 sur la première carte, le match aurait pu tourner en faveur de pronax et sa troupe. Il faudra aller au bout d'une troisième carte décisive pour finalement voir pyth atteindre sa première grande finale avec sa nouvelle écurie. 

Qu'est-ce qui est jaune et qui les attend en grande finale ? Natus Vincere. Les finalistes du dernier Major apparaissent logiquement comme les favoris d'autant plus qu'ils n'ont concédé jusque-là qu'un maximum de dix rounds par carte. Une statistique qui va s'effondrer dès la première carte. En effet, les NiP sont impressionnants de maîtrise notamment au niveau du cycle-money et remportent Dust2 sur le plus petit des écarts. Un 16-14 qui ne reflète pas la domination tactique suédoise. 

Si les NiP pensaient avoir fait le plus dur en prenant la carte choisie par les hommes de Zeus, ils vont néanmoins devoir s'employer sur la leur. Cobblestone est une autre paire de manches. Bien aidé par un seized en grande forme, les Na`Vi s'envoleront peu à peu jusqu'à mener 13-7. Une avance confortable qui ne suffira pas. La défense suédoise a mis du temps à se mettre en place mais une fois les derniers réglages fixés, les Russo-Ukrainiens seront relégués au rang de simples spectateurs. 


Une intervention divine 

A voir : RISE - NiP at DreamHack Masters Malmö par akidos

NiP triomphe enfin. Rarement nous avons pu observer Xizt et f0rest, habituellement si calmes, si réservés, crier leur bonheur dans une telle ambiance. GeT_RiGhT quant à lui est resté fidèle à son personnage. Cette victoire, c'est celle que l'on n'espèrait plus. La dernière fois ? C'était à l'Assembly Winter 2015, il y a un an et demi. Autant dire, une éternité. 

 

StarSeries i-League Saison 2 ~

A l'instar de l'ESL One Cologne 2014, le conte de fées post-DreamHack Malmö s'arrêtera brutalement. Deux ans après avoir conquis le titre suprême, les Ninjas feront leurs adieux au statut de légendes à l'ESL One Cologne 2016. Les graves conséquences de cette élimination dès les poules du Major estival se ressentent encore aujourd'hui. Le chemin des NiP semble aujourd'hui s'écrire de plus en plus loin de celui des Majors. 


L'ESL One Cologne 2016, un cauchemar

Trois mois après leur succès à Malmö, cette terrible contre-performance a fait office de douche froide. En l'espace d'un week-end, les NiP ont replongé dans leurs incertitudes. Pour ne rien arranger, le physique du dernier arrivé a lâché. Blessé au poignet, pyth est contraint de laisser la souris de côté pour plusieurs semaines. Les NiP n'ont d'autres choix que de faire appel à des remplaçants temporaires passant de disco doplan pour quelques matchs en ligne à leur ancien coéquipier de fin 2014, Maikelele. 

Ce dernier avait été remercié de l'effectif à la surprise générale après seulement deux mois de collaboration entre 2014 et 2015. Une séparation qui avait alors suscité l'incompréhension générale tant les résultats de l'époque semblaient convaincants. Si Maikelele avait eu du mal à s'en remettre, il n'a néanmoins pas hésité à donner un coup de main à l'équipe qui lui avait fait confiance. Un retour motivé par un faux espoir de regagner potentiellement sa place de façon permanente comme lui auraient fait, selon lui, miroiter les managers de l'organisation. 

A la veille de s'envoler pour la capitale ukrainienne afin de participer aux finales de la deuxième saison de la StarSeries i-League, les NiP n'ont aucune pression. Après tout, l'absence de pyth les oblige à jouer en mix. Une excuse toute trouvée en cas de défaite. Les projecteurs sont plutôt braqués vers la nouvelle formation GODSENT qui va faire ses débuts en lan après les arrivées de KRiMZ, JW et flusha, les demi-finalistes du dernier Major de chez Virtus.pro et bien sûr et surtout, les Natus Vincere qui ont fait de cet événement à domicile un objectif prioritaire. 

Rarement il n'y a eu si peu d'attente autour de Ninjas in Pyjamas au lancement d'une compétition. Une opportunité à saisir de jouer sans se prendre la tête. Pour une fois. Et quand les NiP décident de débrancher les cerveaux, ça donne cinq gars qui cassent des gueules. Demandez plutôt à HellRaisers et GODSENT, adversaires d'un jour en phase de poules, qui avaient sans doute tout prévu sauf le passage d'une tornade en pyjama. Les Ninjas n'ont pas vraiment fait dans le détail, laissant traîner quelques rounds ici et là par simple générosité. 

Face aux Danois d'Astralis en quart, les NiP seront dépassés jusqu'à un sursaut d'orgueil survenu alors menés une carte à zéro, 4-11. Ceux qui allaient remporter leur premier Major cinq mois plus tard à l'ELEAGUE Major s'effrondreront complètement, laissant leurs voisins suédois accéder au dernier carré. Ces derniers hériteront des Américains de Cloud9 dont ils ne feront qu'une bouchée dans un match à sens unique. 


Quand tu t'appelles f0rest et que tu ouvres ton compte épargne

La finale les oppose enfin à leurs homologues franco-belges de chez G2 eSports ayant eux aussi raté leur Major, deux mois auparavant. Résumer cette rencontre revient à souligner la prestation incroyable de friberg, auteur de 51 kills en deux cartes. L'ouvreur suédois a percé la défense tricolore à lui tout seul. Une dernière carte accrochée plus tard, Ninjas in Pyjamas remporte la compétition à la surprise générale. 130 000 $ supplémentaires dans le compte en banque faisant de cette victoire la plus rentable de l'histoire de Ninjas in Pyjamas. Et tout ça en étant au départ qu'un outsider de choix. 

Etait-ce grâce au vent de fraicheur insufflé par Maikelele ou bien à l'absence libératrice d'une quelconque pression ? En tout cas, en l'espace de quatre jours, ceux qui n'ont débarqué sur CS:GO que récemment ont pu obtenir un aperçu de ce que donnait la domination sans partage de cette même équipe entre 2012 et 2013. 

A voir : THE REUNION - NiP at SL i-League StarSeries S2 Finals par akidos

Une fois n'est pas coutume, les Ninjas in Pyjamas ne chuteront pas tout de suite de leur piédestal. Si Maikelele pouvait légitimement espérer garder sa place suite à ce succès, pyth a bel et bien repris son poste quelques jours après. Loin de sentir sa tête en danger, il a réussi à amener NiP vers un nouveau titre de rang deux mois plus tard aux IEM Oakland 2016. 

 

IEM Oakland 2017 ~

2017 a été une année chaotique dans la tribu des Ninjas. Le circuit Major est devenu un véritable cauchemar. Obligés de recommencer de zéro après une élimination dans la qualification à l'ELEAGUE Major, les NiP ont peu à peu sombré. Depuis leurs défaites en poule à l'ESL One Cologne 2016, le dernier Major auquel ils ont participé, les Suédois ont été éliminés un peu plus tôt à chaque nouveau processus de qualification ayant suivi. Battus en qualification Major, puis au Minor et plus récemment encore en qualification en ligne au Minor. Autrement dit, l'écurie mythique de CS:GO n'a jamais été aussi loin d'obtenir de nouveaux stickers.


REZ et draken à Atlanta

Contraints de se séparer de friberg en juin, un membre historique de l'équipe, les NiP ont évolué pour la première fois de leur histoire avec deux nouveaux joueurs. Deux jeunes pousses répondant aux pseudos de REZ et draken. Un changement de politique qui leur a donné un peu d'oxygène. La victoire à la DreamHack Valencia était de bon augure bien que loin d'être prestigieuse vu le plateau d'équipes invitées. 

Comme cité dans le premier paragraphe, cette élimination (super) prématurée dans la qualification en ligne, non pas au Major, mais bel et bien seulement au Minor, a dynamité le moral des troupes. Voir de telles légendes passer à la trappe d'un tournoi en ligne servant en temps normal d'écrémage dans le subtop européen, a quelque chose de tragique. Si on a longtemps parlé d'une malédiction française  (toujours en cours) aux Majors, le cas des NiP est désormais bien plus critique. 

En octobre 2017, Ninjas in Pyjamas est la nouvelle risée de la scène compétitive. Tous les résultats un peu soient-ils encourageants de l'été semblent complètement anéantis. Quoi qu'en dise Xizt, les Majors sont des objectifs primordiaux. 

C'est avec le dossard de numéros 9 au classement HLTV.org que les joyeux lurons tenteront de défendre leur titre aux IEM Oakland face à la crème de la crème. Le top 5 mondial est présent avec SK Gaming et FaZe en têtes d'affiche. Au moment de miser sur un éventuel podium, NiP ne fait pas partie de l'équation. Loin de là. 

Profitant de l'absence de dev1ce chez Astralis, NiP va réaliser une bonne opération d'entrée. Calmé ensuite par SK Gaming, cette défaite aura le mérite de propulser le jeune REZ sur le devant de la scène avec une prestation individuelle de haute volée. C'est lui qui sera l'élément clé tout au long du tournoi. SK Gaming, surpris deux fois par Astralis et Cloud9, concède la première place directement qualificative pour les demi-finales au profit de Suédois revigorés. Ce sont les esprits reposés qu'ils assisteront au spectacle FaZe dans le second groupe. 

Dans l'antre des champions en titre de la NBA de chez Golden State, les NiP seront opposés aux mêmes SK Gaming face auxquels ils avaient perdu deux jours plus tôt. Cette fois, la dynamique est contraire. Les Scandinaves se montrent impériaux sur Overpass, carte pourtant choisie par les adversaires, avant de tomber de haut sur Cache. Comme souvent arrivé à ce stade de la compétition, le verdict tombera sur une troisième carte.

Savoir contrer un coldzera en défense sur Inferno n'est pas donné à tout le monde. Est-ce là une nouvelle forme de la fameuse magie NiP ? Peut-être bien. Ninjas in Pyjamas finit par l'emporter réalisant d'ores et déjà la plus belle performance de sa saison.  

Tout le monde attendait une grande finale entre les deux meilleures équipes du monde, SK Gaming et FaZe. Le spectacle sera tout sauf gâché et le public va assister à une finale grandiose. Le veto aura eu une importance capitale. Chaque équipe va remporter successivement ses cartes de manière très convaincante avant d'arriver sur l'ultime champ de bataille. 


Le truc avec GeT_RiGhT en pleurs, c'est que tu ne sais pas s'il a gagné ou perdu

Cache, carte neutre, aurait pu tomber dans n'importe quel camp mais l'air californien semble réussir parfaitement aux conquistadors suédois. Xizt et GeT_RiGhT parviennent à retourner des rounds clés. Pas même un 1vs4 de karrigan n'empêchera la rédemption des Ninjas in Pyjamas. Bien que cela soit invraisemblable au possible, Ninjas in Pyjamas devient la première équipe de l'histoire de CS:GO à défendre une couronne IEM. 

Cette équipe Ninjas in Pyjamas et en particulier son trio fondateur sont définitivement à part dans la légende. Autrefois habitués à gagner un tournoi quasiment chaque semaine, ils surgissent désormais épisodiquement pour distribuer les baffes. Et pas à n'importe qui. Durant toutes ces compétitions remportées contre toute attente, les NiP ont été opposés aux meilleures équipes de la planète. Impossible de discréditer de telles performances à coup de suspicions de tirages favorables. Ninjas in Pyjamas ne gagne pas toujours mais quand elle le fait, c'est avec la manière. A l'image de leur dernier fait d'arme à Oakland. 

Les NiP n'ont plus rien à prouver à personne. Cependant, un dernier défi de taille est devant eux. Quelle histoire cela serait si demain NiP venait à partir des qualifications en ligne d'un vulgaire Minor pour aller chercher un second titre en Major ? 

 

Photos : Starladder.tv, MLG.com, HLTV.org, ESL, DreamHack, ELEAGUE. 

Génial cet article !
Et ouais, on est pas beaucoup à l'avoir la médaille gold de l'Esl one Cologne 2014 !
J'avoue haha, merci Titan qui ne passe pas les poules et NiP qui gagne <3

Bel article sinon !
En réponse à merej #3 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
C'est la seule médaille un peu rare accessible, je l'affiche IG 24/24 x)
N'empêche que mal grès ce tournoi plein de surprises, je trouvais ça plus simple que les nouveaux fonctionnements des pick'em actuels.
En réponse à h1z0w #15 - Répondre à ce commentaire
1 point(s)
Eux, VP et Fnatic resteront les trois équipes les plus emblématiques de CS:GO
Je rajouterais Verygames, du coup les 4 équipes ^^
En réponse à AZIDOT #4 - Répondre à ce commentaire
-4 point(s)
je rajouterais MANS NOT HOT, du coup les 5 équipes ^^
En réponse à Lodior #5 - Répondre à ce commentaire
1 point(s)
je rajouterais Kinguin, du coup les 6 équipes ^^
En réponse à LEGMEISTER #6 - Répondre à ce commentaire
-1 point(s)
je rajouterais NA'VI, du coup les 7 équipes ^^
En réponse à LEGMEISTER #6 - Répondre à ce commentaire
-1 point(s)
Epsilon pour la 8ème
En réponse à RyudeN #7 - Répondre à ce commentaire
-7 point(s)
je rajouterais FLIPSID3, du coup les 9 équipes ^^
En réponse à AZIDOT #8 - Répondre à ce commentaire
-2 point(s)
C-C-Combo Breaker !
En réponse à Titiox #10 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
Je rajouterais SK pour la 10eme
En réponse à Kakaawete #14 - Répondre à ce commentaire
-2 point(s)
yhftgdj,hfskhsfrbhtrykohfofuholhk
En réponse à AZIDOT #4 - Répondre à ce commentaire
-2 point(s)
ahah, tuerie : Le truc avec GeT_RiGhT en pleurs, c'est que tu ne sais pas s'il a gagné ou perdu
G2ARMY ! <3 :p
En réponse à Feyl #12 - Répondre à ce commentaire
2 point(s)
#TheNiPMagic Super article encore les gars, continuez comme ça !
Toujours un régal vos articles
C’est marrant j’ai croisé le grand gros ex joueur de chez nip dans la rue l’autre jour. C’est quoi son nom deja ?

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