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Zoom sur la scène asiatique

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Page 2: Asie de l'Est

La première partie de ce dossier sera donc consacrée à l'Asie de l'Est et regroupera la Corée du Sud, le Japon et la Chine, trois pays qui ont tout de même eu une histoire avec Counter-Strike par le passé, notamment pour ce qui est des Coréens comme nous avons pu vous l'expliquer dans le préambule.

Corée du Sud

Équipe phare : Équipe notable :
m0nster.kr : BBaSe, Maverickzzz, hsk, Sound, X1gN one4all : yangji, lauji', rUtta, neph, mystic

Fervant amateur d'e-Sport, la Corée du Sud a eu beaucoup de mal à se lancer sur Global Offensive. Si par exemple en Europe nous retrouvons des noms connus de la scène 1.6 ou Source, ce n'est pas forcément le cas ici et le niveau n'est pas non plus très élevé, sans pour autant dire qu'il est situé très bas. Ce manque de motivation, de niveau ou appelez ça comme vous le voulez, peut très certainement s'expliquer par le fait qu'il n'existe que très peu de tournois au niveau national, ce qui n'aide pas forcément dans l'idée de participer à des tournois d'une plus grande échelle.

En dehors de la Korean Cyber League où se retrouvent les meilleures équipes sud-coréennes qui tentent de s'imposer comme la formation numéro une du pays, c'est le désert total. Lors de la dernière édition de cette ligue, c'était one4all qui s'était imposé au final, sans réel rival. Heureusement, il y a l'exception confirmant la règle, il s'agit de m0nster.kr (anciennement myRevenge.kr), considérée comme la meilleure équipe sud-coréenne à l'heure actuelle. Quasiment inconnue au début de l'année, ils ont su engranger de l'expérience en se mesurant régulièrement aux meilleures équipes asiatiques lors de l'ESEA Asia-Pacific Open 19 durant laquelle ils ont terminé la saison régulière à la 8ème place après avoir bataillé durant les premiers matchs. Parallèlement à cela, ils étaient engagés dans la FACEIT SEA Cup où ils sont malheureusement tombés sur Skyred, signe d'élimination prématurée.


m0nster.kr, l'avenir de la scène asiatique ?

À force de faire des efforts, ceux-ci ont été récompensés. En effet, ils prenaient tout d'abord part à la pré-qualification sud-coréenne pour l'ESL One Cologne durant laquelle ils ont écrasé la concurrence. Par la suite, ils se sont imposés contre les Japonais de Detonator pour le compte de la pré-qualification de l'Asie de l'Est avant d'empocher leur billet pour Kuala Lumpur après avoir vaincu Hong Kong eSports.

Lors de la qualification Asiatique pour l'ESL One Cologne, m0nster était donné parmi les plus faibles équipes de la compétition, mais ils ont tout de même réussi à déjouer les pronostiques en s'inclinant finalement en demi-finale contre Renegades, l'ogre Australien, après une première carte accrochée jusqu'à l'overtime. Pour en arriver là, les sud-coréens se sont tout de même débarassés de TheMongolz puis de Skyred surtout, après avoir perdu leur premier match contre ces mêmes Vietnamiens. Échouant aux portes de la qualification, m0nster.kr engrange une nouvelle fois de l'expérience face à des équipes de plus en plus fortes et il ne serait pas forcément étonnant de les voir passer ce type de qualifications un de ces jours.

Japon

Équipe phare : Équipes notables :
Detonator : Norisen, impalement, Sakura, shoushi, akioni AbsoluteTerror : ashley, micke, Laz, vanilla, yatt3
BlackEye : BeatC, himajun, Matt D, pace, ZodiaX
threats Gaming : albert, DEKATORA, EROC, hanashigai, numashi, T-Z

Moins amateurs que leurs voisins sud-coréens, les Japonais sont plutôt présents sur les jeux de combats esportivement parlant, notamment par le biais de Daigo "Daigo" Umehara qui détient un record du monde concernant Street Fighter au sein du Guiness Book des records. Par conséquent, nous retrouvons un peu moins les Japonais sur les FPS comme Global Offensive et lorsque nous les voyons jouer, ce n'est pas une réussite en général comme lors de la participation de Cipangu.GO à l'ESWC, l'équipe avait fait office de punching-ball cette année-là. Néanmoins, cette équipe-là n'existe désormais plus, elle s'est séparée et le peu de reste qui souhaitaient continuer ensemble se retrouvent désormais chez BlackEye, une équipe qui a terminé sur un modeste top 4 lors de la pré-qualification japonaise pour Cologne.

Detonator, des coupes de cheveux aussi décoiffantes que leur niveau de jeu.

Actuellement, la meilleure équipe japonaise n'est autre que Detonator (anciennement qwer) qui possède dans leurs rangs un certain shoushi maîtrisant l'art de manier le sniper, il paraîtrait même qu'il aurait de quoi rivaliser avec les meilleurs joueurs européens ou américains grâce à cela. Cependant, cela ne devrait pas arriver de si tôt. En effet, si les équipes japonaises affichent un skill assez important (ce qui était déjà le cas sur Source), leur jeu est à l'inverse ridiculement pauvre et basique (déjà leur plus grand défaut à cette époque). Cette carence en terme de tactique peut très certainement s'expliquer par le fait que les Japonais ne jouent que très rarement contre leurs voisins asiatiques, ce manque d'expérience leur a notamment beaucoup manqué au moment d'affronter m0nster.kr pendant la pré-qualification de l'Asie du Sud-Est. En dessous au niveau skill que leurs adversaires japonais du jour, les sud-coréens disposaient d'un book tactique beaucoup plus important ainsi que d'une connaissance du jeu plus approfondie que les joueurs du pays du soleil levant. Ces raisons expliquent donc le fait que nous n'ayons pas pu voir d'équipe japonaise en action à Kuala Lumpur puisqu'ils se sont inclinés 2 à 1 contre m0nster.kr avant cela, avec un 29-31 sur de_overpass qui leur a fait mal.

Derrière Detonator, quelques équipes se bousculent afin de tenter de les déloger de leur trône, mais la scène japonaise est assez instable et rares sont les équipes qui tiennent sur la durée. La seule qui déroge un peu à cette règle est AbsoluteTerror qui possède un noyau dur composé d'ashley, vanilla et yatt3 depuis plusieurs mois et qui s'affichent comme la 2ème meilleure équipe japonaise après un début de saison des plus compliqués.

Chine

Équipes phares : Équipes notables :
TyLoo : DD, Mo, fancy1, qz, somebody
QeeYou : advent, aumaN, MoriartyS, zhonG, Reaction
pow : ed101, Vgo, AttackeR, Karsa, LOVEYY
ZZCY : 813, diyy, s550sqs, Marek, d1o
OverTaut : JACK_HAN, M1Lo, Angelababy, M0yb, SK

Attendus au tournant lors du lancement de Global Offensive, la Chine devait faire son retour sur la scène mondiale, mais jusqu'à présent, les équipes chinoises semblent assez instables. En effet, pour ceux qui auraient fait attention ces dernières années, vous remarquerez que rarement nous retrouvons plusieurs fois de suite le même nom inscrit à côté d'un drapeau chinois. Ainsi, nous avons vu passer TyLoo, pow, QeeYou, Nface, H5, ZZCY et bien d'autres encore. La communauté se moque régulièrement du nombre de changements sur la scène américaine, mais les chinois sont encore meilleurs à ce petit jeu et que cela soit du côté des joueurs ou bien des structures, absolument tout le monde y passe. Pour preuve, certains chinois ont déjà eu trois tags différents au cours de la première moitié de saison ainsi qu'un nombre incalculable de changements au sein de leurs line-ups. Mais qu'en est-il du niveau alors ?

Là aussi, du côté du niveau de jeu, c'est extrêmement instable et cela dépend clairement de la forme du moment, une expression qui n'a jamais aussi vraie que pour parler de cette scène-là. Pour bien vous faire comprendre cela, prenons les rares exemples de tournois asiatiques connus. Au début du printemps se déroulait le Rising Star Asia, un tournoi en ligne organisé par e-Frag.net, TyLoo finissant alors second devant trois autres compatriotes chinois tandis que le mois d'après, le site 5Eplay organisait un tournoi qui regroupait la scène chinoise. Au final, TyLoo terminait troisième derrière NBdale (actuellement pow) et GetMoving (actuellement QeeYou). Quelques mois plus tard, il était temps de passer par les qualifications pour l'ESWC puis la pré-qualification chinoise pour Cologne et c'est QeeYou qui s'est adjugé un doublé, finissant très loin devant TyLoo et pow encore une fois.


QeeYou, une équipe qui prend de plus en plus de place sur la scène chinoise.

Vous l'aurez donc compris, pour parier sur une équipe chinoise, il faut tout d'abord jouer à la roulette. Par la suite, QeeYou n'a pas vraiment fait le poids à Kuala Lumpur en ne passant même pas les poules après s'être fait battre sèchement par l'équipe locale, MVP.Karnal, qu'ils avaient battu un peu plus tôt. Mais compte tenu des lacunes de la scène chinoise, cette performance n'était pas forcément très étonnante, d'autant plus que les grands favoris de cette qualification étaient tout simplement les deux équipes australiennes.

Maintenant que nous avons parlé en grande partie des trois meilleures équipes chinoises, qu'en est-il du reste ? On pourrait s'amuser à dire qu'avec plus d'un milliard d'habitants, il devrait y avoir pas mal de bons joueurs sur Counter-Strike. Si ce n'est pas tout à fait faux et que par exemple lors des qualifications chinoises pour l'ESWC il y a eu un nombre impressionnant de pré-inscriptions, il n'y a cependant que très peu d'équipes qui peuvent prétendre pouvoir bousculer la hiérarchie. À tel point que mis à part ZZCY qui s'affirme comme le top 4 chinois, un peu à l'image de Platinium en France à l'époque où il y avait encore Epsilon, peu d'équipes sortent régulièrement du lot.

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