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Ces petits devenus grands en 2015

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Page 1: flamie, le Russe qui relança Na'Vi

A chaque mois de janvier, lorsque se pose la question de "qui sera le meilleur cette année ?", les mêmes noms ressortent régulièrement. Et personne ne pense à eux. Eux, ce sont ces joueurs peu reconnus, voire même ces illustres inconnus qui en douze mois voire moins, ont éclaboussé la scène de leur talent. On ne sait pas toujours d'où ils arrivent, comment ils se sont retrouvés là, mais ils cartonnent. 2015 n'a pas fait exception à la règle et a aussi vu certains joueurs tutoyer les sommets et rivaliser avec les meilleurs alors que personne, ou presque, ne s'y attendait.

Egor "flamie" Vasilyev

Quasiment inconnu au niveau international en début d'année, flamie conclut 2015 avec un titre de champion du monde et une finale de major en poche. Pas si mal pour celui qui se traînait une réputation de netteux fin 2014.

C'est surtout dans l'Est européen que flamie s'était construit une petite réputation, notamment grâce à dAT Team (les actuels Flipsid3) avec qui il avait disputé l'ESL One Cologne 2014. Mais rien de bien sensationnel, jusqu'à janvier 2015. HellRaisers cherche à instaurer du sang neuf dans son équipe : ayant montré un très bon niveau de jeu, particulièrement en ligne, ce qui lui vaudra cette fameuse réputation peu reluisante, flamie arrive donc dans l'écurie au logo rouge, de quoi montrer à tous qu'il peut aussi être bon en lan.

Avec HR, le joueur russe signe son premier résultat international : Top3 à l'Assembly Winter derrière NiP et Titan. Honorable. Très vite, il rejoint et dépasse Dosia en tant que meilleur élément de l'équipe ukrainienne. Arrive alors Katowice, premier major de l'année. HellRaisers se rate, perd ses deux matchs. L'autre formation de l'Est, Na'Vi, ne dépasse pas les 1/4. Deux performances décevantes, l'occasion de changement vient naturellement : mi-mars, flamie arrive chez Na'Vi, prenant la place de starix. Recruter un joueur qui évoluait deux mois plus tôt dans le subtop européen, voilà un pari osé pour les hommes de Zeus mais qui va se révéler plus que gagnant. Si GuardiaN fait plus qu'assurer à l'AWP, flamie va très vite devenir le meilleur rifle de l'équipe et faire rentrer Na'Vi dans une autre dimension : celle des équipes qui gagnent.


Dès le mois suivant, lors des finales de l'ESL Pro League, flamie permet à son équipe de sortir EnVyUs en demi-finale, avec une performance de classe mondiale, 73 frags et +24 en 3 maps. Il sera moins décisif en finale contre Titan, mais qu'importe : ses coéquipiers assurent et Na'Vi remporte son premier trophée de 2015.

Le printemps sourira à Na'Vi, qui enchaînera les bons résultats : Top3 du Gfinity Spring I, seulement battu par Virtus.Pro après deux maps se finissant en overtime ;  Top2 à la DH Summer, stoppée par fnatic en finale ; et enfin une victoire chez elle, aux finales SLTV StarSeries XIII, en battant EnVy 3-1 en finale. Et même si flamie n'est pas toujours top fragger, il est solide quand il le faut. Et c'est bien ça qui compte.

Le summum sera atteint pour Na'Vi avec la victoire à l'ESWC, battant Cloud9 en finale. Performant tout au long du tournoi, flamie finit meilleur fragger du BO3 final avec 65 kills. Sur leur lancée, les Ukrainiens glanent deux autres podiums cet été-là, avec un Top 3-4 aux finales FACEIT S2, et un Top2 aux finales CEVO S7. Finale où flamie finira avec 85 frags en 4 maps, ce qui ne sera malheureusement pas suffisant pour l'emporter face à Virtus.Pro.


L'été se poursuit, et les hommes de l'Est baissent un peu le rythme. Malgré un nouveau Top2 à la Gaming Paradise, ils ratent totalement l'ESL One Cologne, perdant séchement contre EnVy 2-0 en 1/4, flamie passant à travers son match. Tant pis, le rendez-vous est pris pour le major suivant, la DH Cluj-Napoca, deux mois plus tard.

Derrière le Top4 mondial, Na'Vi arrive en tant qu'outsider à Cluj. Cinq jours de compétition après, l'équipe ukrainienne sera passée tout près d'un exploit retentissant, s'inclinant uniquement en finale. Un peu en retrait en poules, flamie va sortir les crocs dans l'arbre, participant largement à l'épopée de son équipe. 48 kills contre Luminosity en 1/4 (top fragger sur la seconde map), 40 contre NiP en 1/2, le joueur russe se montre efficace, derrière un GuardiaN monstrueux au sniper. Mais en finale, face à des EnVy un peu trop forts, flamie et son équipe ne pourront rien faire. Un pauvre 9-19 viendra même conclure sa lan.


Il se reprendra de la meilleure manière possible lors des IEM San Jose, un mois après le major, participant au parcours sans faute de son équipe, qui gagnera la lan après avoir collé 2-0 à Luminosity, Team Liquid et TSM.

Et pour conclure l'année en beauté, flamie sortira une énorme performance aux finales ESL ESEA S2, avec un monstrueux +40, 81 kills face à Luminosity dans le match de poule décisif. Il sera de plus le seul joueur, avec olof, à dépasser les 100 frags lors de la grande finale face à fnatic. Il finit avec un superbe 1.28 de ratio sur la lan, malheureusement insuffisant pour détrôner l'équipe suédoise qui gagne la finale 3-2.

Rifle solide, capable de sortir des matchs à plus de 30 kills et des clutchs quand il faut, flamie n'est pas le meilleur joueur du monde et peut se révéler assez irrégulier dans ses performances. Pourtant, il est l'élément qui a permis à Na'Vi de passer du statut d'outsider à celui de favori dans la plupart des tournois que dispute l'équipe jaune.

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