Voici certainement l’équipe la plus dangereuse de ce groupe de Challengers. Ayant échoué lors de la phase de poule à Katowice, les américains ont dû obtenir leur billet pour Cologne via la phase de qualification Américaine, une simple formalité. A l’instar de leurs compatriotes de chez CLG, les hommes de Sean "sgares" Gares n’ont perdu aucune carte pour obtenir leur place. Il faut bien avouer que les Cloud9 n’ont jamais été aussi performants, en effet depuis maintenant quelques mois et cette fameuse train arrachée à EnVyUs lors de la Gfinity Summer I, n0thing & co n’ont cessé de gravir les échelons pour se retrouver aujourd’hui parmi les meilleures équipes du monde. A part face à Virtus.pro, toujours à l’aise face aux Américains, qui leur ont barré la route lors de la dernière CEVO S7, Cloud9 s’est attribué trois top2 de grande classe lors des dernières compétitions, à savoir les finales des ESL ESEA Pro League, l’ESWC Montréal et les finales FACEIT S2.

Logiquement, s’ils se montrent tranchants face à mousesports dans leur match d’ouverture à Cologne, ils auront l’opportunité de prendre leur revanche sur Virtus.pro et pourquoi pas sortir premiers de leur poule.

  Titan

Nouveau major, nouveaux Titan, nouvelle désillusion ? On espère que non, c’était justement quand shox avait rejoint pour la première fois Verygames sur CS:GO que ces derniers étaient enfin parvenus à battre NiP puis à devenir le temps de quelques mois la meilleure équipe du jeu. Le swapping opéré avec nV semble avoir payé chez les Boys In Blue, en sera-t-il de même pour Ex6TenZ et ses hommes ? Cologne nous permettra certainement d’y répondre. Quoiqu’il en soit Titan s’est qualifié, pas aussi sereinement qu’on aurait pu l’espérer mais on peut largement admettre qu’il était difficile d’avoir un jeu propre juste après avoir effectué un tel changement d’effectif. Les arrivées de shox et SmithZz semblent renforcer l’équipe du côté de l’expérience et de la polyvalence, l’équipe semble désormais parfaitement armée dans tous les secteurs de jeu et si l’alchimie entre les joueurs s’opère, on peut s’attendre à de bons résultats.

Malheureusement tout commence par un match très compliqué contre Na’Vi. Les russo-ukrainiens sont désormais indéniablement une équipe du top 5 mondial qu’il sera sûrement très difficile de battre d’entrée de jeu. Et quand bien même ils battraient Na’Vi, RpK & co devraient certainement batailler contre fnatic en finale winner, autant dire que cette poule C est la plus relevée de la compétition. Cependant, s’ils gardent le moral, les joueurs peuvent néanmoins espérer très bien s’en sortir dans l’arbre lower où ils seront certainement parmi les favoris pour aller chercher une place qualificative.

La dream-Team Kinguin n’a pas eu besoin de beaucoup transpirer pour se qualifier, ne perdant aucune carte et en écartant assez tranquillement Dignitas en finale de l’upper bracket. Le skill est bien présent, c’est indéniable et alors qu’auparavant on pouvait s’interroger sur la communication et sur la stratégie de l’équipe, les coéquipiers de ScreaM ont démontré qu’ils pouvaient tout à fait battre les meilleurs en BO3. En témoigne leur victoire 2-1 face à Virtus.pro dont un 16-0 aux finales FACEIT S2. Pour pallier à ses probables problèmes d’organisation stratégique, Kinguin a choisi de faire intervenir un coach externe en tant que LIG permettant ainsi de certainement mieux coordonner les joueurs dont aucun ne parle nativement l’anglais. Après dalito c'est LEGIJA qui coachera Kinguin pendant le major. Avec ce changement, la préparation stratégique n’est peut-être pas la plus optimale mais les individualités qui composent l’équipe sont tellement fortes qu’ils peuvent battre n’importe qui dans un grand jour.

De plus, l’équipe est en forme, Kinguin vient de se qualifier pour la PGL League Season I en écartant Hellraisers et mousesports, de bon augure pour la suite. A Cologne leur premier match les opposera aux Brésiliens de Luminosity pour lequel ils semblent légèrement favoris et si tout se passe bien, la finale winner de cette poule B permettra à ScreaM de retrouver ses anciens coéquipiers de chez nV, pour aller chercher une place dans l’arbre.

Si l’on ne considère pas encore les Luminosity Gaming, CLG est sans aucun doute la deuxième meilleure équipe américaine. Les hommes de Pujan "FNS" Mehta ont tranquillement obtenu leur billet pour Cologne lors de la qualification Nord-Américaine en écartant notamment elevate et Team Liquid. S’ils suivent donc le même chemin que leurs homologues de chez Cloud9, leurs performances à l’international sont en revanche moins éclatantes. Souvent éliminés par ces mêmes Cloud9, les CLG ont souvent eu du mal à se sortir des poules face à la compétition européenne, en témoigne leur toute dernière sortie aux IEM pendant la Gamescom.

Néanmoins ils peuvent surprendre et ils l’ont démontré en battant fnatic sur un BO1 lors des finales ESEA ESL Pro League. Il faudra retrouver ce niveau s’ils veulent espérer battre NiP dans leur match d’ouverture de la poule A à Cologne.

Flipsid3, voilà une équipe bien difficile à appréhender. Souvent sous-estimés, les hommes d'Andrey "Blad3" Gorodenskiy ont démontré qu’ils étaient parfois capables de sortir un très bon niveau de jeu et ce même quand leur line up n’est pas optimale. Ils l’ont parfaitement démontré en sortant NiP de l’arbre de l’ESWC Montréal en utilisant Hiko comme remplaçant.

Bien que banni de toute compétition ESL, l’équipe s’était longtemps appuyée sur l’impressionnant skill de s1mple avant que celui-ci claque la porte juste après ces mêmes ESWC. On les pensait forcément diminués et pourtant les russo-ukrainiens ont réussi à obtenir leur billet pour Cologne, bien mal embarqués dans la poule A de la qualification européenne, ils ont ensuite écrasé tout le monde dans le lower.

Cela étant dit, on voit tout de même mal Flipsid3 venir s’imposer face à des EnVyUs fraîchement vainqueurs des IEM dans leur premier match de la poule B. Il faudra certainement une nouvelle fois tenter sa chance dans un circuit lower inédit, tout devrait donc dépendre du tirage du deuxième jour pour espérer passer dans l’arbre.

Cela fait maintenant un moment que l’on voit évoluer les Renegades dans les grandes compétitions internationales. Le numéro 1 australien, ex-Vox Eminor a longtemps fait office de figuration face à l’élite avant d’inquiéter le reste de la scène. Et pourtant, la bande du charismatique Chad "Spunj" Burchill s’est lentement mais sûrement acclimatée au niveau de jeu européen pour aujourd’hui être en mesure d’arracher des maps aux plus grands. On peut raisonnablement les considérer juste en dehors du top 10 mondial, il leur manque encore un résultat significatif pour espérer mieux. En effet, leur toute dernière sortie lors des IEM a montré qu’ils étaient du calibre de SK Gaming d’où ils sont sortis vainqueurs 2-1 de leurs trois confrontations mais ils ont, en revanche, été facilement balayés par TSM ou encore mousesports.

TSM qu’ils affronteront justement dans leur premier match à Cologne. Comme pour Flipsid3, on ne s’attend pas à voir évoluer Renegades dans l’upper bracket du premier jour, il faudra attendre le tirage du deuxième jour pour réellement leur donner une chance de se qualifier pour la phase finale.

eBettle ou l’équipe polonaise venue d’ailleurs. Pas spécialement attendus pour se qualifier, rallen & co ont déjoué les pronostics en écartant Hellraisers puis Titan en overtime pour s’imposer à la première place de la poule B. Ils ont également remporté l’Assembly Summer deux cartes à une face à ROCCAT. Des performances plutôt notables donc qui justifient leur place dans ce groupe de Challengers à Cologne. Il ne faut pas non plus dire que les joueurs sortent de nulle part, rallen, peet et Hyper ont régulièrement été associés dans des équipes du top polonais. Il faudra notamment se méfier d’Hyper, capable de sortir un gros niveau individuel comme il l’a montré en portant son équipe vers la victoire face à Titan sur train.

Malheureusement, ils débuteront leur parcours à Cologne face à fnatic, la marche semble donc tout de même bien haute pour espérer les voir poursuivre dans l’upper bracket.

Que dire sur Immunity si ce n’est que c’est l’équipe top 2 Australienne ? Pas grand-chose, aucune performance notable n’est à soulever au niveau international si ce n’est leur qualification pour Cologne obtenue en Asie. Incapables de prendre une carte à l’élite lors de leur déplacement à la Gfinity Spring II, les Australiens n’ont pas été beaucoup plus performants lorsqu’ils s’étaient déplacés à Tours pour la DreamHack France. En effet, ils ont alors montré qu’ils étaient du niveau d’une bonne équipe du subtop français à l’image de leur victoire sur Madcorps ou de leurs défaites face à beGenius et Awsomniac mais ils n’ont pas montré suffisamment de niveau pour se qualifier pour la phase finale. Nul doute qu’Immunity profite de la volonté de Valve et d’ESL d’avoir un évènement représenté dans les quatre coins du globe.

Les petits poucets de la compétition feront directement face à Virtus.pro pour leur premier match de la poule D. On retrouvera donc certainement les Australiens en lower le deuxième jour mais on s’imagine mal les annoncer favoris face à n’importe quel autre participant.