Knife, knife, knife !

Si encaisser un 16-0 est une humiliation collective, se faire cuter est beaucoup plus personnel, et n'est jamais agréable. Alors, évidemment, se prendre un coup de knife quand on a plus de balles et qu'on est low hp parce qu'on vient d'arrêter un rush, ça fait plus rigoler que rager. Par contre, en prendre un parce que l'ennemi a fait tout le tour de la map pour arriver en sneaky dans notre dos, ou parce qu'on a bêtement oublié de checker un coin, c'est tout de suite plus humiliant.

Le meilleur exemple reste sûrement celui de fxy0 sur Fifflaren lors de l'ESL One Cologne 2014 : le Français laisse passer trois adversaires, fait du bruit à plus savoir qu'en faire en sautant de l'échelle, et alors qu'il pourrait sprayer et tuer les trois d'un coup, décide de sortir le cut pour humilier un peu plus les Suédois, déjà mal en point au scoreboard. Était-ce la meilleure chose à faire ? Sûrement pas. Mais qu'est-ce que le moral de ce pauvre Fifflaren a dû en prendre un coup…

La tentation était trop grande pour fxy0...

Même lorsque vous êtes considérés comme le meilleur joueur du monde, vous pouvez vous faire avoir. Vérifier au fond du trou ? Non, pas la peine ! Dommage, olof, c'est pourtant là où Neo se cachait. 1 500 $ en plus pour le joueur Virtus.Pro et un Suédois qui doit se sentir bien bête.

Et les Polonais sont vraiment bons au couteau, vu ce qu'a mis pasha à fox lors du dernier major, la DH Cluj-Napoca. Un headshot au P250 ? Trop facile ! Monsieur Biceps a mieux : je traverse la smoke, je prends tout mon temps pour contourner mon adversaire qui ne me regarde pas, et je passe gentiment derrière lui pour le backstab.

Enfin il y a les rois du couteau, ceux qui ne se contentent pas d'une seule humiliation dans un round, ceux qui en veulent toujours plus. En finale de l'ESWC.fr 2012, liptoNNN montrait son style de boucher aux VG ; Xizt faisait de même contre Anexis, en finale de la Mad Catz Vienne.

Un coup de knife n'est jamais une valeur sûre, et peut autant se retourner contre vous que parfaitement marcher. Dans un cas, vous êtes celui qui s'est vu trop beau à vouloir utiliser son joli couteau à tout prix. Dans l'autre, vous êtes l'homme culotté qui réussit son coup. A vous de voir si le risque en vaut la peine.