Cette année fut encore une fois une année importante pour CS:GO, et nombreux sont les événements qui l'ont marquée. Il y a eu tout d'abord le départ du joueur emblématique d'EnVyUs kioShiMa, remplacé par DEVIL. Toujours sur la scène francophone, on a assisté au remerciement historique d'Ex6TenZ par G2, lui aussi remplacé par un jeune joueur du subtop : bodyy. Du côté CIS, l'annonce que tout le monde attendait s'est enfin produite, le prodige s1mple est arrivé chez Na´Vi au détriment de Zeus. Et pour terminer sur les changements de lines-up, on a assisté à un important shuffle suédois entre fnatic et GODSENT. Enfin, du côté de Valve, les Majors sont passés à un million de cashprize par édition, et les joueurs condamnés pour matchs truqués ont été bannis à vie par le studio américain.

Ah, Valve. Que ferait-on sans toi. L'entreprise qui gère notre jeu favori nous a encore gâtés cette année, dans le bon comme dans le mauvais sens. Mais soyons positifs et attardons-nous sur le premier pour inaugurer cette nouvelle catégorie d'award : la mise à jour de l'année. Les retours de Nuke puis d'Inferno en ont ravi plus d'un, ces deux cartes emblématiques de CS prenant un sacré coup de jeune sous le coup de souris des développeurs. On retiendra aussi l'arrivée du Prime, implanté pour limiter les cheaters et autres smurfs en MM, l'ajustement des hitboxes, pour contrer un bug découvert en cours d'année qui décalait le personnage de sa hitbox, et enfin le réglage des tirs pendant les sauts : terminé le temps où les balles partaient tout droit même en l'air.

2016, une année difficile pour les Français ! La MLG Colombus fut un réel coup dur pour la scène francophone, puisqu'il s'agit du premier Major où une équipe tenante du titre ne passe pas les poules (EnVyUs). Les joueurs de G2 s'étaient quand à eux inclinés face à Virtus.pro et Na´Vi, en poules également. Et ce n'était pas fini, puisqu'aucune de ces deux équipes n'a réussi à sortir des poules à Cologne quelques mois plus tard. Côté fail, nous avons également le mix ZOUGOUZOUGOU, où jouaient entre autres to1nou, BouLy et ALEX, qui ne sort pas de sa poule lors du BYOC de la DH Tours. LDLC est également prétendant à cet Award avec son top4 au Championnat National S2, en ayant perdu face à Queen Consolidated en demi-finale. Le petit tour de Maniac chez Rogue est aussi de la partie, puisqu'il a monté de lui-même un projet intéressant sur le papier, pour ensuite s'en retrouver évincé. Nous terminons par l'automne de l'équipe Millenium, qui semble avoir été si mouvementé que la structure n'est même plus présente sur CS:GO. L'équipe a eu du mal à conserver un cinq de départ complet sur une longue période, et ça s'est ressenti sur ses résultats, comme en témoignent par exempe les multiples échecs de qualification pour l'ESWC, avant l'échec lors du tournoi parisien lui-même.

Parmi les gros scandales de l'année, on retrouve la réglementation forcée du contenu virtuel proposé par Valve, qui a très vite menée à la fermeture des sites de gambling et aux révélations de pratiques douteuses réalisées entre autres par PhantomL0rd, ainsi que la fermeture de CSGOLounge. La décision de Valve de bannir indéfiniment les joueurs ayant parié sur leurs propres matchs aura aussi beaucoup fait parler d'elle. Plus en rapport avec la compétition, l'affaire entre SK, Luminosity et les Brésiliens aura bien occupé le début de l'été tandis qu'en fin d'année, ce sont Dosia et le Kazkhstan qui se sont illustrés lors du World Championship, mais pas forcément de la meilleure des manières.

La technologie et les logiciels progressant, les réalisateurs ont désormais beaucoup d'outils pour concrétiser leur imagination et leur inspiration artistique. Le meilleur exemple cette année est sans doute Clockwork 4 de NikkyyHD qui a mis une baffe au monde du moviemaking. Dans un style plus classique, les fragmovies Trenches et Fragstorm 3 restent néanmoins très efficaces, tout comme From The Ashes. À côté de ces vidéos très créatives, les traditionnelles vidéos-documentaires se concentrant sur des lans ou des équipes ont toujours une place de choix. Preuve en est : Eyeshield, une nouvelle fois en course en 2016 avec le triomphe d'EnVyUs à Cluj, est le tenant du titre avec sa vidéo suivant EnVyUs à l'ESL One Cologne 2015. Le moviemaker officiel de NiP, akidos, est forcément également au rendez-vous avec deux movies consacrées à son équipe de coeur.